Instrument constitué d’une caisse de résonance rectangulaire triangulaire ou trapézoïdale sur laquelle sont tendues un nombre variable de cordes qui sont frappées avec des marteaux, pincées avec les doigts ou un plectre ou, à partir du XVIIe siècle, parfois frottées avec un archet.
En Europe médiévale on se servait du psaltérion pour donner le ton ou doubler le cantus des chants grégoriens. Cet instrument possède un ancêtre commun avec la trompette marine : le monocorde qui nous vient de Grecs (vers le Xè siècle). Son nom dérive de psaume (du grec psalmos: air joué sur le psaltérion); le chant lithurgique des juifs qui fut adopté par les chrétiens, et il constitue, aujourd'hui, une appellation générique pour la famille des cithares sur table, du canon médiéval aux diverses formes de cymbalum, qânûn et tympanon. Dans le deuxième quart du XIIè siècle, il apparaît dans le contexte iconographique de l'enseignement musical. Les textes du XIIIè siècle le nomment canon qui signifie la mesure (kanon) en grec, confirmant son usage didactique. Il est à noter que le santoor indien, son lointain ancêtre, daterait d’environ 1500 ans avant notre ère.
Luthier : Steve Grenier en collaboration avec François Rainville